André Yché
Animateur de conférences et de tables rondes dans un champ thématique relativement large, incluant notamment l’immobilier, les questions géopolitiques et de défense et capable de mobiliser des connaissances historiques approfondies

Essayiste, ancien fondateur de CDC Habitat, Contrôleur général des Armées (R) IEP (lauréat), IAE, Licences Droit et Administration publique, Ingénieur aéronautique de l’Ecole de l’Air et de l’US Air Force Academy de Colorado Springs Président de Yché Conseil PDG puis Président du Directoire de CDC habitat (1999-2023); Directeur adjoint du cabinet civil et militaire du ministre de la Défense (1997-1999); Secrétaire général pour les Affaires régionales d’Aquitaine; Délégué aux restructurations du ministère de la Défense; pilote militaire Médaillé de l’Aéronautique et de l’Outre-Mer, titulaire de la Croix du Combattant et de la Croix de la valeur militaire, Officier de la Légion d’honneur et Commandeur de l’Ordre national du Mérite Auteur de nombreux ouvrages dont Commerce et guerre, Les deux faces de Janus (2019), ouvrage pour lequel il a reçu le prix Edgar Faure de l’œuvre engagée en 2019; De la Démocratie en Occident (janvier 2021), De la Nation (2023). Deux autres ouvrages en finalisation sur le leadership et les Etats-Unis à l’heure MAGA
Tarifs
- Conférence : 5000 €
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Les thèmes de ce conférencier
Ses conférences
FABRICATION DES CRISES : L’EXEMPLE DE L’ECONOMIE IMMOBILIERE
Introduction : idéologie, incompétence, court-termisme, absence de coordination des politiques publiques 1. Les choix fondamentaux : la priorité au « moteur » de la consommation, financée par la redistribution ; le creusement de la dette souveraine financée par la création monétaire. Conséquence : l’inflation de la valeur nominale des actifs, décorrélée de leur productivité économique et du pouvoir d’achat des ménages. 2. La politique budgétaire, principal outil de compensation de la baisse de productivité et de pouvoir d’achat et de la rentabilité insuffisante des investissements. La subvention, à la place de la création de valeur. 3. Politique monétaire accommodante et politique budgétaire laxiste sont donc étroitement corrélées, en-dehors de tout contexte conjoncturel ; elles sont devenues « a-cycliques ». 4. La méconnaissance générale des ressorts de l’économie immobilière : - Le cycle économique de la rénovation urbaine : destruction de valeur, remembrement foncier, densification, recréation de valeur (Cf. Haussmann, la Reconstruction post 1945, les Villes Nouvelles…) - Le jeu de la variable temporelle dans le logement intermédiaire, versus l’ambition prométhéenne du logement social ; - Les effets de frontière : conventionnement, déconventionnement… - Les effets de territoire : métropoles versus zones « détendues » 5. Fiscalité incitative au « statu quo » versus fiscalité incitative à la performance : les actifs économiques obsolescents ; le foncier constructible « dormant ». 6. Les politiques publiques pro-cycliques : - L’encadrement des loyers et la raréfaction de l’offre locative ; - Les priorités successives des choix énergétiques pour le chauffage collectif ; les règles de soutien à la rénovation… - L’application de la norme dans le temps dans le cadre des opérations de reconditionnement ; - L’absence de vision globale du secteur et la gestion en « tuyaux d’orgue » ; - L’absence de différenciation territoriale des normes ; exemple : la sobriété foncière ; - Les difficultés du « sens commun » : les normes d’accessibilité des logements de fonction des gendarmes.
ENJEUX GEOPOLITIQUES ET DE DEFENSE DU MONDE ACTUEL
1. Les menaces potentielles : - La Russie : l’enjeu du couloir Baltique / mer Noire ou l’étranger proche : l’Asie centrale et le Caucase - La Chine : la mer de Chine et Taïwan - La réalité des rapports de force 2. La stratégie américaine - La doctrine Monroe, l’impérialisme et la « destinée manifeste » de la « Nation » indispensable ; deux guerres mondiales pour le prix d’une - Le choix de la puissance maritime : Mahan, MacKinder, le contrôle du Rimland. Nicolas Spykman et la conférence Arcadia (1941) - « Massive retaliations », « Flexible response », « Air – Land Battle » et les retombées de la « Guerre des Etoiles » sur le champ de la bataille conventionnelle - Conséquence des guerres idéologiques (Civil War), l’opinion, la communication 3. La politique de défense de la France - Après Waterloo et les Restaurations, jusqu’au Second Empire : l’aventurisme extérieur - Après 1870 et les lois d’organisation de 1882 : le territoire national / le service national / l’indépendance industrielle / la dissuasion nationale - Après 1991 et « Armées 2000 » : la distanciation du territoire national et les OPEX ; les ambiguïtés de la dissuasion : du tactique au préstratégique, la fermeture d’Albion, les « intérêts vitaux » 4. Les blocages insurmontables de l’Europe de la Défense - Le socle industriel et de recherche et les politiques d’acquisition en Europe - L’OTAN et la garantie de l’Art 5 de l’Alliance Atlantique / Le fantôme de la CED - L’entente cordiale jusqu’à la déclaration de Saint-Malo (versus le traité de l’Elysée) 5. Les enjeux stratégiques de la loi de programmation - La vision gaullienne de la menace : les fondements géopolitiques de l’autonomie stratégique - La question des exportations versus la coopération - Les priorités résultant du dimensionnement de l’outil de défense : Porte-avions ou SNA ? - Quel avenir pour le Service National / pour les réserves ?
Leadership - Un chef est un marchand d’espérance, gouverner, c’est faire croire
1. Le leadership est un concept difficile à définir, intraduisible en français. Il s’agit d’une manière d’être et d’agir qui relève à la fois d’une méthode et d’un art et qui s’exerce dans le vaste champ des activités sociales, c’est-à-dire collectives : administrations, entreprises, associations, armées… Il se distingue de la mise en œuvre de procédures de normalisation objectivables : le management, la gestion ; mais aussi de l’influence, de la prescription. 2. Le leadership est d’abord affaire de personnalité : une part d’inné (20%), beaucoup d’acquis par la pratique et le travail (80%). Deux exemples : Churchill / De Gaulle 3. Le leadership est aussi une affaire de projet, ce qui implique une vision du rôle à jouer, de l’environnement, du but à atteindre : - Une expérience personnelle : la transformation de la SNI en CDC Habitat - Des exemples historiques : Alexandre le Grand, Paul de Tarse 4. Le leadership implique aussi un récit, soit écrit par le leader (les mémoires de De Gaulle, de Churchill), soit par des mémorialistes (Las Cases à Sainte Hélène). Moi-même (les « bulletins de la Grande Armée »…) à travers une lettre mensuelle au personnel… 5. Le leadership suppose l’esprit de décision : - Mon expérience : en 2008, en 2012, en 2020, on me demande d’opérer un plan de relance… - Dans l’Histoire, les coups d’Etat du 18 Brumaire, du 2 décembre 1851… 6. Le leadership et l’esprit critique, source d’innovation (Cf. Schumpeter) : - Mon expérience : l’invention du logement intermédiaire… - Les pratiques traditionnelles, l’opinion dominante : Tocqueville et la « Régence d’Albany » dans La Démocratie en Amérique. - Les risques de manipulation de l’opinion : Shakespeare dans « Jules César » 7. D’autres questions peuvent être abordées en fonction de l’intérêt de l’auditoire : - Le leadership est-il une affaire de tradition familiale : les Rothschild et les Rockefeller… - Le leadership privé peut-il ignorer l’intervention de l’Etat ? - Quel est le poids des cultures nationales (ex : Russie, USA) ? - Le leadership à l’international - Existe-t-il une « école » du leadership militaire ? Une définition du chef : « Un chef est un marchand d’espérance, gouverner, c’est faire croire. » Napoléon Bonaparte